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16 décembre 2010

Réforme territoriale et démocratie

 

Dans un article précédent, (voir la note du 21 Octobre, "injuste réforme") je commençais la tribune d’expression  par ces mots : « Si j’avais dû voter la réforme des retraites, voici pourquoi je ne l’aurais pas votée ». Aujourd’hui, je ne peux que reprendre les mêmes termes, mais à propos d’une autre réforme : si j’avais dû voter la loi sur la réforme territoriale, voici pourquoi je ne l’aurais pas votée ! vote 4.jpg

 Ce projet répondait à des objectifs très valables : une simplification des structures locales, des économies budgétaires, et une démocratie locale renforcée.

Qu’en est-il de ces trois objectifs ?

  • Celui de la simplification  annoncée qui devait supprimer  des échelons administratifs ?

Il est vrai qu’entre la commune et l’Union européenne, on arrive à  compter sept niveaux : la France  compte 26 régions, 100 départements, 36 000 communes et 18 000 groupements intercommunaux. On peut comprendre qu’il faille alléger le « millefeuille » !

Que propose la réforme ?

Entre la création des pôles métropolitains, celle des " communes nouvelles "  qui naîtront avec le remaniement des intercommunalités, les nouvelles métropoles, les élus eux-mêmes risquent de ne plus s’y retrouver ! Il était question de supprimer … et en fait on rajoute des échelons ! Où est la simplification annoncée ?

Qui fera quoi ?

 Aucune compétence n’est clarifiée ; le débat sur ce sujet est reporté en 2015, ce qui veut dire que les élus de 2014 verront leurs compétences modifiées  l’année suivante ! En plus du flou juridique et administratif, c’est une  conception bizarre de la démocratie qui consiste à élire des gens sur des compétences données et changer ces dernières un an après !

  • Celui des économies budgétaires, autre objectif du projet de réforme ?

Même si le nombre des conseillers territoriaux qui seront élus en  2014 (3500) n’atteint pas la somme des conseillers généraux et régionaux actuels (environ 6000) certaines régions devront agrandir leur hémicycle pour recevoir une assemblée plus nombreuse; les deux administrations seront-elles maintenues ?  Les élus ne demanderont-ils pas  le remboursement de leurs frais de déplacement entre région et  département ? On cherche vainement les économies réalisées !

  • Et la démocratie locale ? L’améliorer était  prévu dans la réforme et même la justifiait.

En renforçant le mode de scrutin uninominal, qui devient le mode de scrutin général à tous les échelons intermédiaires, en cassant la proportionnalité, puisqu’un candidat devra obtenir 12,5% des inscrits pour se maintenir au deuxième tour, c’est le bipartisme que l’on renforce.

Pourquoi ne pas garder pour ces élections locales le scrutin majoritaire à deux tours avec une dose de proportionnelle comme celui qui existe pour les élections municipales ? 

Pourtant cette diversité politique que l’on trouve souvent dans les assemblées locales, et que l’on pourrait  espérer voir un jour dans notre commune, est  une richesse qui permet de trouver des consensus dans l’intérêt des habitants. Cette réforme du mode de scrutin ne serait-elle qu’un  projet électoraliste à court terme qui conduit à étouffer la diversité des opinions ?  Tout ceci est assumé par le parti gouvernemental,  avec souvent la bienveillance du PS  que cette loi arrange un jour ou l’autre !

Cette réforme conduit aussi indirectement mais sûrement à limiter l’accès des femmes à ces mandats électifs.

Elus sur le mode du scrutin uninominal, les conseillers généraux actuels ne comptent qu’à peine 13% de femmes (18 % à l’Assemblée nationale). Ce ne sont pas les sanctions financières proposées qui vont inquiéter les « grands » partis ; elles  sont prévues en fonction de la proportion de femmes candidates et non élues et comme  bien souvent, les candidatures féminines sont proposées dans des  circonscriptions ou cantons où elles ont peu de chance de gagner, la crainte de sanctions devient nulle ! Ce n’est pas cette réforme qui va contribuer à  faire progresser la France au classement mondial de la parité puisque notre pays est déjà passé du  18ème rang mondial au 46éme en 2010 ! De quoi donner raison à la sénatrice Michèle André (PS, Puy-de-Dôme), Présidente de la délégation du Sénat aux droits des femmes, qui déplore l’adoption de ce texte naufrageur de parité.

Décidément quand François Fillon demandait à ses troupes, aux journées parlementaires  de son parti, en septembre 2009, de  soutenir cette réforme car  ça va secouer, parce que tout le monde n’est  pas d’accord , il ne pensait pas si bien dire !

Je cherche vainement dans cette loi où sont la simplification administrative et les économies budgétaires annoncées ; quant à la démocratie locale, ce n’est pas un progrès, mais une régression ; cette conception de la démocratie n’est pas la mienne : je n’aurais pas voté cette loi si j’avais été en situation de le faire !

Julien Oechsli, Conseiller municipal, soutenu par le Mouvement Démocrate

 

07 décembre 2010

Le Grand Paris, le métro .. et St Quentin

Débat public à Jouy-en-Josas le 30 Novembre 2010     grandparis-versailles-massy-300x283.jpg

Cette rencontre a eu lieu sur le Campus de HEC. Plus qu’un débat interactif, ce fut surtout une série de conférences qui ne pouvaient appeler que peu d’interventions  de la salle, ne serait-ce que par manque de temps. Si on ajoute le fait que les réponses étaient trop souvent vagues, le débat n’a guère avancé par rapport à celui du 16 Novembre à l’UGC de St Quentin qui était, il est vrai, une réunion de « proximité.

Un seul point à remarquer, mais il est à enregistrer !  La Société du Grand Paris a entendu la demande unanime des élus  (des communes, de l’Agglomération de St Quentin, du Conseil Général ) sur la nécessité impérieuse d’une gare à St Quentin.  Les élus devront donc  faire valoir leurs arguments pour déterminer le lieu. Demande actée en espérant que la concertation ne sera pas une simple information et que les associations, comme les citoyens pourront faire entendre leur voix !

L’équipe GGC

Les informations sur la participation au débat sont sur le site du débat public du Grand Paris

02 décembre 2010

Bouviers et son parc

Chaque année, à l’occasion de la journée du patrimoine,  la mairie organise une visite de la ville. C’est en effet une très bonne idée de faire découvrir  les richesses de notre commune à ses habitants. Néanmoins, cette visite est aussi l’occasion de se poser quelques questions.

 C’est le cas à propos d’un site que l’on dit être magnifique à Bouviers, ce que confirment les visiteurs d’un jour. Pas très loin de  « Challenger », on peut apercevoir  un morceau de  grande bâtisse blanche, c’est l’Ermitage qui, avec son parc, appartient à la commune ;  c’est dans ce lieu que « les Anciens partagent chaque mois un repas.». blason guyancourt.png

bouviers oct 2010 café 2.JPG Le hameau de Bouviers est un lieu chargé d’histoire.  C’est  là que la Bièvre prend sa source, et indirectement le blason de la ville y fait allusion puisque le nom de cette rivière viendrait du  celte « beber », qui signifie « castor », mais aussi « brun.. la couleur du castor .. Peu importe finalement quelle est la véritable origine du nom, la légende fait toujours rêver ! C’est aussi à Bouviers que se trouve la « Fontaine des Gobelins », allusion à la manufacture parisienne des «Gobelins» alimentée par la Bièvre, comme d’ailleurs celle d’Oberkampf à Jouy-en-Josas.

Mais Bouviers, c’est aussi, l’ « Ermitage » ou «maison blanche ». Déjà mentionnée sur des plans de la fin du XVIIIème siècle, elle est encore une  exploitation agricole au début du XXème siècle, avant de devenir la résidence secondaire d’un banquier parisien dans les années 1930, puis celle de trois sœurs, propriétaires d’une fabrique parisienne de biscuits,-ce sont elles qui lui donnent son nom actuel d’ «Ermitage »- après l’intermède de l’occupation allemande pendant la seconde guerre. La commune a fait jouer son droit de préemption après le décès de ces trois sœurs; cette « maison blanche » et son parc sont donc devenus la propriété de Guyancourt.

Les Guyancourtois de ce hameau  de Bouviers aimeraient certainement profiter de cet Ermitage,  de ce « trésor historique » qui mérite plus qu’une utilisation ponctuelle, le repas mensuel des" Anciens", comme il est dit plus haut. Les enfants, parents et grands parents de Bouviers  ne pourraient-ils pas bénéficier  pleinement de ce parc, comme les Guyancourtois des autres quartiers profitent d’espaces de liberté à proximité de chez eux ? De nombreux habitants de Bouviers se posent la question. bouviers ermitage oct 2010 ermitage 2.JPG

Ces espaces ont été « préservés » au fil du temps, « comme autant de trésors à partager » (Guyancourt Magazine n°348, octobre 2008) . C’est bien ce que reconnaisssent des résidents de ce hameau qui ne comprennent donc  pas pourquoi ils ne peuvent, comme les Guyancourtois d'autres quartiers, avoir accès aux «  bienfaits des parcs et jardins pour enfants, parents et grands parents heureux de profiter de tels espaces de liberté » afin de « profiter pleinement de Guyancourt », y compris de ce « trésor historique » qu’est le « parc de l’Ermitage » à leur porte ( Guyancourt Magazine, n° 348)

Source (pour la partie historique) : "Mon nom est Guyancourt" Jean et Liliane  Gex (un livre à découvrir !)

 

Julien Oechsli, conseiller municipal soutenu par le Mouvement Démocrate