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22 juillet 2011

Urgence sociale

Nous apprenions mercredi dernier, 20 Juillet, la démission de Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu Social, de la Présidence de la structure d'aide d'urgence aux personnes sans  abri, structure financée à 92% par l'Etat. Il considère que "la situation  n'est plus gérable".Xavier_Emmanuelli.jpg

L'urgence sociale, personne n'y croit, ça appartient aux petits hommes gris, comme disait Nietzsche. Les technos, les mecs qui pensent structure, budget, et pas souci de l'autre."… "C'est comme dans le dessin animé de Tex Avery, tout le monde se refile le bâton de dynamite avant qu'il pète. On est dans le 'c'est pas moi, c'est toi' : c'est du ressort de l'Etat, non, c'est de celui de la mairie. Ils se tirent dans les pattes, ils n'ont pas les mêmes objectifs, c'est à celui qui ne paiera pas ou, au contraire, qui se dira le plus généreux. Je me suis battu toute ma vie, je ne veux pas couvrir ça." (source: le quotidien Le Monde)

Cette démission montre que la structure de l'accueil d'urgence n'a plus les moyens de remplir sa mission. Nous sommes en situation de restrictions budgétaires, mais encore faut-il réduire après avoir vu comment remplacer !

En actant, et regrettant cette démission, Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, explique qu'une alternative existe aux nuitées hôtelières supprimées par ces coupes budgétaires : le dispositif "Solibail" (représenté dans lesYvelines).

 Le principe est bien, mais les logements ne suivent pas et ne répondent pas à l'urgence : se rappeler les images retransmises cette semaine par les médias évoquant les urgences hospitalières transformées en abri d'urgence pour la nuit. En pratique, supprimer des nuitées hôtelières, c'est mettre les gens à la rue. Le principe est bien, sur le long terme,  mais la réalité du court terme est autre.

Dernière question que l'on peut se poser ! Le public concerné par cette urgence est souvent constitué de sans-papiers, de demandeurs d'asile… cette situation ne se double-t-elle pas d'un choix politique ?

Nous ne pouvons pas accepter de laisser de côté les plus démunis. Cette société n'est pas celle que nous voulons.

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