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22 décembre 2011
Des logements pour tous
Suite à la tribune du 9 Novembre du groupe "Guyancourt pour tous" intitulée :"le logement mérite mieux que des effets d'annonce", je voudrais apporter quelques remarques après le dernier Conseil Communautaire auquel il est fait allusion. Ce conseil s'est prononcé, toujours d'après cette tribune de la "liste Guyancourt pour tous", sur le "Plan Local de l'Habitat Intercommunal" (PLH) et la répartition géographique proposée par l'Etat pour le logement en Ile de France.
La loi du Grand Paris définit ce dernier comme un projet urbain et vise… la production de 70 000 logements par an, géographiquement et socialement adaptés en Ile-de-France, le préfet définissant les objectifs annuels de production de nouveaux logements dans un périmètre d'ailleurs mal défini.
Le préfet de la région Ile de France représentant l'Etat dans notre région, a donc, comme il est pévu, sollicité l'avis du Conseil communautaire sur les objectifs de "Territorialisation de l'Offre de Logements", ou "T.O.L.". Ce projet donne les objectifs de construction de logements par "bassin de territorialisation" et par département. Le "bassin" intègre les réalités géographiques, les déplacements domicile-travail, et les périmètres de planification communales (les PLU et les Schémas de Cohérence Territoriale-SCOT- ... quand ces derniers existent !)
Pour notre territoire, ce périmètre s'inscrit dans Saint-Quentin-en-Yvelines étendu, ce qui n'est pas clair du tout, sauf qu'il faut comprendre qu'il ne s'arrête pas aux limites administratives actuelles de notre agglomération. Il est à remarquer que ceci est en contradiction avec le texte voté par la Commission Départementale de Coopération Intercommunale qui maintient notre agglomération dans le périmètre actuel. Tout cela n'est pas très cohérent ! En tout cas, cette définition du TOL avec un périmètre étendu mentionne bien la notion de "bassin de vie", incluant en particulier déplacements et emplois, ce qui sous-entend au moins une commune voisine !
Le chiffre de 8 000 logements est proposé pour le territoire de Saclay-Versailles-Palaiseau, soit 1965 sur Saint-Quentin étendu.
Or, le Plan Local de l'Habitat adopté par le Conseil communautaire prévoit que la production de logements possible est de l'ordre de 850 à 900 logements par an.
Bien sûr, je sais que les contributions de tous les acteurs (Etat, région..) ne sont pas sûres, mais ce programme manque d'ambition.
Il faut déjà plus de 1000 logements pour assurer la demande "naturelle" (croissance de la population, desserrement des ménages..) donc quelle place pour les nouveaux arrivants heureusement attirés par les emplois économiques de l'agglomération ?
Le n° 66 de SQY-entreprises écrit que le logement est également [avec les transports], un sujet de préoccupation majeur pour les salariés.. .et les entreprises du territoire sont de plus en plus attentives à la production de logements dans l'agglomération. Il s'agit en particulier d'accueillir de nouveaux actifs travaillant dans les entreprises implantées sur le territoire. Les attentes de …. l'OIN Paris-Saclay sont également de plus en plus fortes... C'est aussi par le logement… qu'on ancre les entreprises sur un territoire".
Dans le terme "socialement adapté", je vois, bien sûr, la référence au "logement social", mais aussi une adaptation nécessaire à toutes les catégories sociales des Saint Quentinois et des nouveaux arrivants potentiels : c'est cela aussi la mixité sociale !
Le futur Programme Local de l'Habitat qui prévoit la construction de 850 logements annuels sur l'agglomération est donc insuffisant pour les besoins de tous et en particulier pour les salariés des grandes entreprises, qui remplissent pas tous les critères requis pour l'obtention d'un logement social. Ces populations représentent les 2/3 des emplois mais ne trouvent pas à se loger dans l'agglomération; ils sont obligés, soit d'accepter de longs trajets domicile-travail, soit de chercher à quitter leur entrprise, ou ils risquent tout simplement de refuser un emploi sur St Quentin !
On sait aussi qu'avec la disparition de la taxe professionnelle, une des sources de revenus pour les collectivités réside dans la taxe d'habitation, donc dans le nombre de résidents dans nos communes.
Ce "blocage" du parc de logements, avec un parcours résidentiel difficile, que ce soit dans le logement social ou privé, peut peser sur le dynamisme économique de notre ville; à terme, c'est notre attractivité qui est ainsi remise en question et in fine, le bien de tous. C'est bien ce que perçoivent nos élus communautaires, encore faut-il le traduire dans les actes et être solidaire dans la répartition entre communes.
Julien Oechsli, conseiller municipal, soutenu par le Mouvement Démocrate
10:28 Publié dans Avenir de notre territoire, Vivre à Guyancourt | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Pour compléter l'article de Julien, je souhaiterais souligner la tendance observée à Paris et en Ile de France visant à construire toujours plus d'immeubles de bureaux,au détriment de la construction de logements d'habitation. En effet, depuis plusieurs décennies Paris et l'Ile-de-France souffrent d'un manque criant de logements. 370 000 personnes attendent un logement HLM, et la pénurie tire les prix résidentiels à des niveaux records qui repoussent les classes moyennes en périphérie de plus en plus éloignée de leur lieu de travail.
Effectivement il faudrait construire autour de 70 000 logements par an pour répondre au besoin. Face à ce constat connu, toutes les études montrent que le stock à un an des locaux disponibles de bureaux et d'activités approche les 9,5 millions de mètres carrés dont plus de la moitié constitue une offre excédentaire représentant un gisement potentiel de plus de 70 000 logements. Autrement dit , certains terrains que l'on utilise pour construire des bureaux pourraient l'être pour l'habitat, en y ajoutant bien sûr les infrastructures nécéssaires en matière de transports, d'écoles et de commerces.
Pour 2012, formulons le voeu que la réforme de la taxe professionnelle ait au moins l'avantage de rééquiliber la construction au profit de l'habitation afin de créer une offre de logements pour tous.
Ph.FAUCHER
Écrit par : FAUCHER | 23 décembre 2011
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