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06 décembre 2012
Rythmes scolaires et finances locales
Le ministre de l'éducation annonce la refondation de l'école (ou une nième réforme ?). Parmi les mesures envisagées, on trouve celle des rythmes scolaires, qui, tout en étant encore en discussion, est pratiquement acquise pour les élèves du primaire. Il est vrai que la concentration des temps d'apprentissage est en contradiction avec les temps des enfants. D'ailleurs, ce rythme de cinq jours de classe est celui de beaucoup d'autres petits européens. Cependant, la question va au-delà d'un simple changement de rythmes hebdomadaires, même si, heureusement, l'académie adopte le même calendrier pour l'ensemble du département.
On peut cependant se poser une autre question : les enfants sont-ils plus fatigués par les heures d'apprentissages ou par le temps de présence à l'école, qui lui, ne changera pas forcément ?
Cette réforme implique des conséquences qui risquent d'être financièrement lourdes pour les collectivités territoriales qui devront accueillir les enfants plus longtemps quotidiennement.
Les détails de l'accompagnement financier de ces collectivités ne sont pas encore très clairs. Face à la grogne des élus, le Président de la République a annoncé une application progressive de la réforme sur deux ans. Aujourd'hui les discussions semblent continuer entre les associations d'élus et les syndicats enseignants, en y incluant les Caisses d'allocations familiales afin de permettre à tous les acteurs concernés (et les associations de parents d'élèves ? ) de chercher ensemble des solutions pérennes, en particulier pour tout ce qui concerne les activités périscolaires.
Dans une Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre, les associations d'élus écrivent que les collectivités sont prêtes à accompagner sa mise en œuvre [des rythmes scolaires], dans la limite de leurs moyens respectifs… Ils[les maires] doivent s'appuyer sur un dispositif …inscrit dans la durée. Ils ont besoin des aides de l'état. Voilà qui est clair, mais l'état a-t-il les ressources nécessaires ? (source: site du "Réseau français des villes éducatrices", auquel la commune de Guyancourt appartient)
Sans vouloir établir une liste des besoins nouveaux à venir, on peut penser à la cantine du mercredi, et surtout aux frais générés par le personnel supplémentaire nécessaire à l'encadrement des enfants.
Toutes ces problématiques s'inscrivent dans un projet éducatif global à bâtir avec tous les acteurs concernés. Il ne s'agit pas seulement de rythmes scolaires, d'emplois du temps, mais aussi de la mise en place d'activités culturelles, sportives, tout ce qui aide à l'épanouissement des enfants.
Aujourd'hui toutes les collectivités territoriales estiment que les recettes diminuent et que les dépenses augmentent. Même à budget constant, il faudra faire des choix, donc au détriment de quoi, de qui ? Etre des élus responsables qui inscrivent l'école comme une de leurs priorités ne donne pas forcément les fonds pour cela !
Julien Oechsli, Conseiller municipal
Sources: Service Vie associative de Saint-Quentin-en-Yvelines
Réseau français des villes éducatrices
14:47 Publié dans Avenir de notre territoire, Vivre à Guyancourt | Lien permanent | Commentaires (0)
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