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28 février 2013
Rythmes scolaires: pour un exemple de concertation ?
Les rythmes scolaires: voilà un projet qui fait consensus sur l'objectif- l'intérêt de l'enfant-, mais beaucoup moins sur son application locale.
Tout le monde est d'accord sur le fait que l'intérêt de l'enfant prime. Les communes doivent dire, avant fin mars, si elles mettent en œuvre les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013. Les éléments financiers nécessaires à l'application de cette réforme sont flous : quelles seront la part de l'état et celle de la commune quant à la prise en charge des activités périscolaires pendant le temps libéré la journée (celui qui est reporté au mercredi ou samedi matin) ? En dehors de cet aspect financier à penser à long terme et pas uniquement pour 2013, et ce avec un budget déjà prévu, ou même 2014, restent, non encore résolues, beaucoup d'interrogations, en particulier celles du recrutement et du paiement du personnel, pour quelles activités à prévoir après la fin des cours ou la pause du midi?
Il faut aussi se pencher sur le cas des écoles maternelles; comment, par exemple, prendre en compte les besoins spécifiques des "tout-petits" de moins de trois ans, sur lesquels il faut réfléchir sérieusement dans leur globalité?
Même si des modifications visant à alléger la facture financière des communes sont annoncées, je voudrais espérer que d'ici fin mars, la commune se sera largement concertée avec tous les acteurs concernés pour bâtir son "Projet éducatif territorial", aura délibéré sur ce sujet en conseil municipal et expliqué les décisions prises aux participants à cette concertation.
Ne faudrait-il pas aller plus loin et, pour être cohérent, réfléchir sur le territoire saint-quentinois, puisque nous sommes en intercommunalité donc solidaires des autres villes, s'être aussi concerté avec elles, même si les écoles primaires relèvent de la compétence communale.
Voilà comment je conçois une démarche concrète de concertation menée avec transparence.
Depuis l'envoi de cette tribune à la mairie, il y a un mois, et la note de ce blog du 27 janvier 2013 qui soulevait ces questions, des éléments de réponse ont été apportés.
Le conseil municipal du 12 Février a évoqué ce sujet. Confirmant ce qu'avait dit précédemment Mr le Maire (voir son interview sur la chaîne locale TVFIL78 le 23 Janvier, mise en ligne sur ce blog le 27 du mois, soit avant la délibération au Conseil municipal), l'application de la réforme à la rentrée 2014 et non 2013 a été actée. Il reste donc un an pour trouver les modalités de cette mise en oeuvre et régler les questions financières.
Quelles seront les "activités pédagogiques complémentaires" prévues, sur quels créneaux horaires, avec quels animateurs, avec quels financements ? Comment seront abordées et réglées les questions soulevées par les associations culturelles, sportives… qui accueillaient les enfants le mercredi matin ? Voilà encore des concertations à mener avec tous ces interlocuteurs.
Si le principe d'activités pédagogiques complémentaires aux heures d’enseignement organisées en groupes restreints afin d’aider les écoliers rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages est retenu, qui les mèneront ? Les professeurs des écoles ? Ce qui signifierait une augmentation de leur temps de travail. C'est une question plus large qui est alors sous-jacente, celle de leur mode de financement. Certaines associations de parents et de syndicats enseignants voient d'un mauvais œil, ou au moins d'un oeil interrogatif, l'arrivée des collectivités locales dans un domaine éducatif qui les concerne en priorité. Le projet de loi prévoit que le Projet éducatif territorial est élaboré à l'initiative de la collectivité locale et associe à cette dernière l'ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l'éducation: Education nationale, sports, jeunesse, vie associative, culture, familles... (Source, Ministère de l'Education nationale).
Tous ces acteurs doivent être mis en synergie car le jeune est à prendre dans sa globalité. (Xavier Nau, membre du Conseil économique, social et environnemental).
C'est donc une réflexion globale et nécessaire qui est en jeu. Elle va bien au-delà de celle sur les rythmes scolaires hebdomadaires: c'est toute une "Refondation de l'école" et même un projet de société qui est à réfléchir. Cela dépasse le cadre communal, dépasse le "Projet éducatif territorial" à construire, mais cela nous concerne tous.
Julien Oechsli, Conseiller municipal
10:27 Publié dans Avenir de notre territoire | Lien permanent | Commentaires (0)
21 février 2013
SDRIF et GPE divisent
Schéma d'aménagement d'Ile de France et Grand Paris Express divisent: ce titre donnée par la chaîne TVFIL 78 à une interview le 19 Février illustre malheureusement ce qui se passe dans les Yvelines avec ses conséquences pour les Saint-Quentinois.
Voici quelques documents qui nous invitent à réfléchir:
Deux articles de quotidien et la vidéo : Le Parisien du 16 Février et "Les Nouvelles" du 20 Février (cliquez sur ces mots)
L'interview du Président de notre Communauté d'agglomération R.Cadalbert et la réaction du Président du Conseil Général des Yvelines sur le plateau de TVFIL du 19 Février.
http://www.youtube.com/watch?v=rzc3hGG7ex0&feature=pl...
Bien sûr, il faut prendre du recul sur les termes journalistiques qui opposent systématiquement "droite" et gauche" mais le fait est là: quand nos élus vont-ils enfin comprendre que l'intérêt de leurs administrés, de leur vie quotidienne et celle de leurs enfants (et petits-enfants si on pense au délai de mise en route du Grand Paris) est d'un autre niveau que ces querelles de clan ?
Oui, comme le dit le Président du Conseil Général nous avons 25 ans de retard concernant les transports, non seulement dans les Yvelines, mais aussi dans toute l’Ile de France. Quant au nombre de logements, on a construit à travers toute l’Ile de France un nombre inimaginable de mètres carrés de bureaux au détriment des logements d’habitation pour la simple raison qu’un immeuble de bureaux est plus rentable. Cette position, très discutable sur le long terme, ne tient pas compte des réels besoins, surtout si l’on pense aux nombreux immeubles de bureaux vides. Oui, nous manquons de logements, pour toutes les habitants, qu'ils soient cadres, salariés, étudiants, jeunes, moins jeunes,cadres supérieurs …
Le Plan Local de l'Habitat (PLH) de Saint-Quentin a été validé par le Conseil régional de l'habitat sur le chiffre de 1300logements par an pendant 5 ans. (Source Vidéo ci-dessus et Petit-Quentin d'Avril 2012)
Quant au Grand Paris Express, le gouvernement devrait donner une réponse sur ce projet le 6 mars: nous devrions être renseignés sur ce qui attend notre agglomération et en particulier Guyancourt quant à ce transport, ce qui ne doit pas nous dispenser d'autres types de transports en communs, dont on a besoin dès aujourd'hui et non demain ou après-demain. A suivre donc!
14:41 Publié dans Avenir de notre territoire | Lien permanent | Commentaires (2)
07 février 2013
Paroles de salariés du Technocentre Renault
Mardi matin, (5 février), les salariés du Technocentre Renault, à Guyancourt, manifestaient leur mécontentement face au plan de licenciement de 7500 salariés en France
Sur ce sujet, voici le reportage de TV FIL 78 du 5 Février
Mais qu'en pensent les salariés ?
Le Technocentre Renault est en pleine ébullition : la Direction a annoncé qu’à la fin de 2016, 7500 personnes en France devront avoir quitté l’entreprise pour conforter sa pérennité.
Pour l’Ingénierie, majoritairement localisée à Guyancourt, cela se traduit par la perte de 2000 emplois. Des négociations sont en cours entre la Direction et les syndicats représentatifs pour trouver un accord qui garantisse le maintien d’emplois industriels par l’approvisionnement des usines françaises.
Le climat est tendu car les salariés ont le sentiment, et cela depuis la crise de 2009, que les efforts reposent principalement sur eux : par exemple, le gel des salaires annoncé pour les trois prochaines années ne concerne pas le « top management ».
Le plus grave, c’est la perte de confiance : comment croire encore une Direction qui semble uniquement préoccupée de résultats financiers ?
Les syndicats représentatifs sont de plus en plus décriés : « ils font des tracts, des réunions, ils appellent à une heure de grève en signe de protestation, mais au final ils vont signer ! » dit-on dans les couloirs. Quant aux non-représentatifs, ils ont peu de moyens pour s’opposer valablement.
L’ambiance est lourde, morose, plombée par l’attente d’une réorganisation qui doit être annoncée prochainement.
A propos de réorganisation qui doit être annoncée prochainement, la chaîne BFM éco du 7 février répondait en écho :
Les pourparlers autour de l'accord sur la compétitivité s'accélèrent ce 5 février. Pour la direction, il est essentiel de conclure avant la publication des résultats du groupe, qui a lieu la semaine prochaine. Alors que des ouvriers sont en grève dans plusieurs usines du groupe Renault, direction et syndicats planchent de nouveau, ce mardi 5 février, pour parvenir à la signature d'un accord sur la compétitivité. Voilà trois mois que les négociations durent (sur cette durée des négociations, voir les différentes vidéos de la page de TV FIL citée plus haut)
Or pour le constructeur, il est essentiel de trouver un accord [sur la compétitivité] avant le mercredi 13 février. Passé ce délai, il sera plus compliqué d'imposer des efforts aux salariés comme le gel des salaires pour l’année 2013, la refonte des comptes épargne-temps ou encore la mise en place de clause de mobilité entre les sites de production. La raison est toute simple : le groupe Renault publiera ses résultats financiers jeudi prochain, le 14 févier…. Or, les résultats s'annoncent convenables.
La baisse du marché européen avait été anticipée par Renault. Le constructeur a mis le cap ces derniers mois sur les pays émergents. ..les Logan et autre Sandéro permettent de dégager une marge opérationnelle supérieure à 7%..... Enfin Renault bénéficiera de la contribution financière de son partenaire Nissan. Par ailleurs, la publication des résultats doit confirmer que contrairement à bon nombre de ses concurrents, son endettement a été fortement diminué.
Il sera plus difficile dans ces conditions de justifier auprès des syndicats la nécessité de gagner en productivité !
19:21 | Lien permanent | Commentaires (2)