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29 avril 2014
LA DIFFICILE BATAILLE POUR LA DÉMOCRATIE EUROPÉENNE
Un débat a opposé lundi 28 Avril, sur Euronews, les principaux candidats à la présidence de la Commission européenne: une première démocratique, hélas passée inaperçue dans les médias français.
Pour la première fois de l’histoire européenne, les européens auront leur mot à dire dans le choix des présidents de la commission européenne.
Le successeur de José Manuel Barroso ne sera plus élu dans le huis clos des chefs d’Etat et de gouvernement comme cela se faisait précédemment. Depuis le traité de Lisbonne, le prochain Président de la Commission européenne devrait être choisi par les chefs d'état et de gouvernement parmi les candidats du parti ayant obtenu le maximum de sièges au Parlement européen dont les députés seront élus le 25 mai prochain.
Quatre candidats ont participé lundi soir 28 Avril à un débat en direct sur Euronews: le Belge Guy Verhofstadt pour le Parti démocrate européen (PDE) au sein de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE, groupe auquel appartiennent les élus MoDem actuels et auquel appartiendront les élus UDI), le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker pour le Parti populaire européen (PPE), l’Allemand Martin Schulz pour le Parti socialiste européen (PSE) et l’Allemande Ska Keller pour le Parti vert européen (EELV).
Les médias français n'ont pas jugé utile de retransmettre ce débat, tirant ainsi un trait sur cette avancée démocratique, alors que justement, les citoyens réclament, avec raison, plus de démocratie. La presse écrite n'a pas non plus donné une grande place à ce moment de démocratie ! Comment combattre la montée des populismes sans commencer par proposer une meilleure connaissance de l'objet même du vote ?
Ce sont donc les citoyens qui s'emparent du débat: vous trouverez ICI le lien permettant de suivre ce débat, soit quelques passages, soit en entier.
Le même jour, les candidats franciliens de la liste UDI-MODEM Les Européens présentaient leurs co-listiers dans un lieu hautement symbolique: la maison Jean Monnet à Houjarray, dans les Yvelines. C'est dans cette propriété acquise en 1950 que Jean Monnet avec ses collaborateurs, dont Robert Schuman et K Adenauer, ont jeté les bases de la Communauté économique du charbon et de l'acier, future Union. C'est aussi dans cette propriété que Jean Monnet s'est éteint en 1979.
Vous trouverez cette présentation résumée sur TVFIL 78 ICI.
Les deux candidats yvelinois, Bruno Milienne, pour le Mouvement Démocrate et Flavien Bazenet pour l'UDI, s'expriment respectivement à 3'20 et 3'45.
Pour suivre notre actualité européenne yvelinoise, c'est sur notre page Facebook, ICI .
23:53 Publié dans Avenir de notre territoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : éléctions européenens 2014, leseuropéens, modem-udi
19 avril 2014
Le débat européen, un débat franco-français ?
Après la déprogrammation du débat sur Fr 2 le 15 Avril ("Des paroles et des Actes") entre le Président du Parlement européen, Martin Schultz, et M Le Pen, à la demande de cette dernière, on peut sincèrement se poser une question: quels débats nous proposerons nos chaînes nationales pendant la campagne des élections européennes ?
Martin Schultz devait en effet débattre avec la présidente du FN : il n'en fut rien, l'argument avancé par M Le Pen étant que les élections européennes étaient une élection française, donc le contradicteur devait être français ! Fr 2 a cédé et le député européen français, Alain Lamassoure remplaça le député allemand, ce qui ne réussit d'ailleurs pas mieux à la Présidente du FN !
L'Europe est la délaissée des programmes français; à part "Avenue de l'Europe" sur FR 3, peu de programmes traitent de l'actualité européenne.
Alors que les Français vont devoir se prononcer sur le sort de l'Europe, donc le leur, qu'ils se plaignent du manque d'informations sur ce sujet, les médias français vont dans le sens de ce désintérêt, un désintérêt partagé par les "grands" partis politiques qui recasent à des postes européens des battus de la vie nationale: exilés à Bruxelles en attendant mieux ! Et que dire des slogans habituels, "c'est la faute à Bruxelles", comme si notre dette était la faute à Bruxelles !
L'Europe est une actualité secondaire. Il semblerait que le débat prévu par l'Union européenne le 15 mai entre tous les candidats à la Présidence de la Commission ne serait pas diffusé sur les antennes de France Télévisions, mais seulement sur son site internet.
Ce sera pourtant la première fois que la campagne européenne sera personnalisée puisqu'en même temps que les députés, les Français, comme 390 millions de citoyens, voteront pour choisir leur exécutif. Les chaînes françaises rateraient donc cette occasion d'européaniser la campagne pour en faire une élection nationale. Le 25 Mai, nous ne voteront ni pour F Hollande, ni contre lui, il ne s'agit pas de se tromper de vote !
Nous manquerions ainsi l'opportunité d'un débat transnational, vu et écouté dans 28 pays; nous sommes loin de l'Europe des peuples: "on sauvera l’Europe si on en fait l’affaire des peuples et non celle des spécialistes".
Si rien ne change dans notre paysage médiatique national, que nos politiques ne se plaignent pas le matin du 26 mai, ni de l'abstention, ni du score du FN.
Guyancourt en mouvement participe à la campagne pour les élections européennes. Vous pouvez nous suivre de plusieurs façons:
-sur le site internet: "leseuropeens" : ICI et la page facebook pour les actualités de l'euro-région francilienne
-pour les Yvelines, sur la page facebook de "Les Européens-Yvelines"
A suivre !
17:05 Publié dans Avenir de notre territoire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : leseuropeens; les européens-yvelines
13 avril 2014
Une démarche politique nouvelle ?
Ou comment tirer la leçon des élections municipales et regarder vers l'avenir !
Claque pour le PS, "vague bleue": tout ceci est à relativiser car en réalité, chacun sait bien que le premier parti de France n'est ni la droite (45, 91%), ni la gauche qui vole en éclat (40,57%) mais l'abstention. Quant aux centristes, que l'on donnait morts, même si les médias n'en ont que très peu, ou même pas parlé du tout, leur score national (15%) est pratiquement le double de celui de l'extrême droite qui fait pourtant la une médiatique.
Les analystes politiques l'avaient prédit, les politiques le redoutaient, les faits l'ont confirmé: le 1er parti de France est donc bien celui des abstentionnistes (taux national: 36,45%)
Si on se réfère aux taux de la communauté d'agglomération saint quentinoise, c'est pratiquement 1 habitant sur 2 qui ne s'est pas dérangé au 1er tour. A noter que Guyancourt tient la 2éme place après Trappes (54, 53% et 48,7% pour notre commune).
Certes, beaucoup de facteurs peuvent expliquer le rejet des électeurs : l'échec des politiques nationales, les "affaires" qui font le lit des extrêmes…. Cependant, des listes "citoyennes", en particulier celles montées dans les "banlieues" populaires, n'ont pas à rougir de leur score (plus de 6 % en moyenne) : indépendantes et sans étiquette politique, les habitants ont choisi d'impulser eux-mêmes le changement que les deux grands partis n'apporte plus. Leur score voisine celui du FN (6, 84 % source: site du Ministère de l'intérieur), un score qu'il ne faut surtout pas prendre à la légère, même si les électeurs risquent vite de déchanter.
Quel que soit le cas de figure, listes citoyennes, multiplication des listes de rassemblement local au-delà des partis (voir celle de Pau qui va de la droite à la gauche), quand on décide de travailler ensemble sur un projet, au-delà des sensibilités de chacun, alors on peut franchir un pas, sortir des politiques claniques et bâtir un avenir partagé.
Les électeurs veulent être gouvernés autrement, ils veulent remettre le citoyen au cœur de l'action politique. Mais pour cela, il faut déjà commencer à lui donner la possibilité de s'exprimer: c'est la première étape, celle d'une démocratie participative de proximité qui met l'habitant au cœur de la cité.
C'est le message que "Guyancourt en mouvement" porte depuis plus de six ans, c'est celui que nous continuerons à porter et à défendre dans la vie locale, comme au plan national.
L'équipe de Guyancourt en mouvement
15:39 Publié dans Avenir de notre territoire, Notre boîte à idées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abstentiion municipales 2014, guyancourt